Á la fin des années 1940, l'URSS s'impose comme le modèle des économies de type soviétique (ETS). L'organisation des régimes des pays de l'Est est copiée sur celle de l'URSS, la plupart des réglementations étant traduites du russe et appliquées telles quelles. A partir de 1948, les Tchécoslovaques sont confrontés à la collectivisation des biens productifs, et notamment des terres agricoles. La planification économique ordonne de grands investissements industriels et de nombreux quartiers urbains sont construits, entraînant le déplacement de populations rurales vers les villes.

Du fait de sa vocation industrielle, antérieure au communisme, la Tchécoslovaquie était le pays le plus industrialisé du CAEM. Elle se distingue dans un premier temps par un très fort taux moyen de croissance, estimée à 7,5 % du Produit Matériel Net (PMN) à prix constant entre 1948 et 1975, mais il est aujourd’hui accepté que ces chiffres ont été nettement exagérés. Dans les faits, la situation économique se détériore à partir de 1963. La forte centralisation de la planification, de la même manière qu’en Albanie ou qu’en URSS, étouffe l'économie. Une commission d’experts conclut que les réformes économiques doivent déboucher sur des réformes politiques, qui donneront naissance à Printemps de Prague.

L'échec du Printemps de Prague

En 1953, la Tchécoslovaquie ne profite pas de la mort de J. STALINE pour se tourner vers la libéralisation. Les conditions internes sont en effet favorables au conservatisme : les performances économiques sont plutôt meilleures que dans les autres pays de l’Est, l’intelligentsia reste loyale envers le Parti et le caractère multi-éthnique du pays empêche la constitution de mouvements unis d’opposition.

Pendant l'année 1968, le Secrétaire du Parti Communiste tchécoslovaque A. DUBCEK et les communistes tchécoslovaques entreprennent l'instauration d'un socialisme à visage humain, qu'ils nomment " Printemps de Prague ". La Slovaquie recouvre une forme d'autonomie politique dans le cadre d'une République tchéco-slovaque devenue fédérale, dotée de deux parlements et de deux exécutifs fédérés. Les dirigeants tchécoslovaques refusant de mettre un terme à leurs réformes comme l'intime l'URSS, les troupes du pacte de Varsovie envahissent la Tchécoslovaquie le 21 août 1968 et détachent quatre-vingt mille soldats en permanence dans le pays. En signe de protestation, l'étudiant J. PALACH s'immole par le feu sur la place VENCESLAS à Prague. Cette normalisation violente, unanimement condamnée par la communauté internationale, a fortement dégradé l'image de l'Union soviétique.

La négation des libertés publiques

La mainmise de l'URSS sur la Tchécoslovaquie s'étendait aux domaines économique, politique, militaire, scientifique, culturel et artistique. Elle a été renforcée par la signature du Pacte de Varsovie en 1955 puis par l'édification en 1961 du Mur de Berlin, témoignage du durcissement de la Guerre Froide.

Pendant le communisme, les libertés publiques en Tchécoslovaquie ont été réduites à leur plus simple expression. La violence de la répression en cas de soulèvement apparaissait suffisamment coercitive pour réduire les conflits et les troubles à l'ordre public. Les nouveaux communistes au pouvoir à partir de 1968, ultra-orthodoxes, étaient impopulaires mais ils usaient de moyens coercitifs pour maintenir un calme relatif. La vie en Tchécoslovaquie se caractérisait alors par une apathie générale, même si des mouvements clandestins, telles que Charta 77, apparaissaient.

La fin du communisme

Les résultats économiques se détériorent à nouveau après le Printemps de Prague, qui conduit la même année à la création de l’État fédéral. Le pays est confronté à une pénurie de main-d’œuvre, due à une forte baisse de natalité à partir des années 1940. La croissance ralentit dans les années 1970, stagne dans les années 1980, et devient la plus faible des pays de l’Est entre 1985 et 1988. A la suite d'une manifestation étudiante à Prague réprimée violemment par les forces de l'ordre, les manifestants allument des bougies en signe de protestation silencieuse. Le 17 novembre 1989, la Révolution de " Velours " conduit à l'indépendance politique de la Tchécoslovaquie.

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