L’indépendance d'un Etat Tchécoslovaque, à majorité slave, est proclamée le 28 octobre 1918. Aux côtés des 2,2 millions de Slovaques figurent dix millions de citoyens Tchécoslovaques parmi lesquels des Tchèques, des Allemands, des Hongrois et des Polonais. A cause du centralisme tchèque, les Slovaques doivent se contenter d’une diète slovaque siégeant à Bratislava.

Les années 1920 voient l'essor de l’industrie du pays, mais également de la culture et de l’enseignement. Le développement est cependant inégal, la Slovaquie restant plus rurale et pauvre que la Bohême-Moravie.

Malgré la crise de 1929, la Tchécoslovaquie continue de faire partie des pays les plus avancés d'Europe, se classant septième pays au monde pour le PNB par habitant en 1938. Elle est d'autre part le seul pays d'Europe centrale et orientale à avoir maintenu une démocratie pendant l'entre-deux-guerres.

Lors des accords de Munich du 29 septembre 1938, l’Angleterre de Chamberlain et la France de Daladier se soumettent aux volontés d’Hitler, par crainte d’un conflit international ouvert et ce malgré leurs engagements vis-à-vis de la Tchécoslovaquie. Acculé, Beneš est contraint de céder : trois millions d’Allemands des Sudètes sont rattachés à l’Allemagne, et un tiers du territoire est occupé par les troupes allemandes dès le 1er octobre.

Le 15 mars 1939, la Bohême est occupée par les troupes allemandes ; le 14 avril, la « Diète autonome slovaque » proclame un Etat slovaque indépendant. Dès lors et jusqu’à l’arrivée de l’Armée soviétique, la Slovaquie, amputée de sa partie mériodionale qui est annexée par la Hongrie, met en place un gouvernement autonome fasciste commandé par Mgr Jozef Tiso.

En août 1944 échoue le Soulèvement national contre l'Etat nazi, mais celui-ci tombe dès l'année suivante devant les assauts des troupes soviétiques. La Slovaquie est reconstituée, amputée de la Transcarpathie qui est rattachée à l'URSS.

Entrée dans la sphère d'influence de l'URSS depuis la Conférence de Yalta en février 1945, la Tchécoslovaquie s'en accommode plutôt bien. Face au grand danger que reste dans les esprits l'Allemagne, face à des Européens de l'Ouest les ayant trahi à la Conférence de Munich et face à un capitalisme dont on pense alors qu'il ne peut conduire qu'aux crises et aux guerres, l'URSS est un allié naturel. De plus, l'idéologie soviétique, théoriquement défenseur des Nations, séduit des peuples historiquement placés sous la domination de puissances extérieures.

Comme les autres démocraties populaires d'Europe de l'Est, le pays est à la recherche d'une troisième voie entre 1945 à 1948. L'heure du choix sonne avec le plan MARSHALL, que l'URSS empêche en aidant les Partis Communistes locaux à s'emparer du pouvoir, selon la " tactique du salami " (ou tactique du saucissonnage). S'appuyant sur le KOMINFORM, successeur de l'Internationale Communiste créé en 1947, il s'agissait pour les communistes locaux d'investir les principaux postes clés du pouvoir, et tranche par tranche, d'éliminer les concurrents politiques.

Lors du premier « Coup de Prague » en février 1948, l’URSS détourne la Tchécoslovaquie de l'Occident. La crise est provoquée par la démission de la plupart des ministres non communistes, hostiles aux options radicales du chef du gouvernement, K. GOTTWALD. Le Président E. BENES est forcé d'accepter la nomination de ministres communistes. Le Parti Communiste, devenu majoritaire dans le gouvernement, prend le pouvoir. Le pays est forcé de participer de à la grande aventure communiste, ce qui met un frein à son développement économique. Comme les autres pays de l'Est, la Tchécoslovaquie se voit tout d'abord empêchée d'accepter l'Aide Marshall, puis c'est ensuite toute relation économique ou politique avec l'Europe de l'Ouest qui est vue d'un œil suspect par Moscou.

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